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Bienvenue sur , le recueil de réflexions et créations en tous genres de Nicolas Hoizey, passionné de Web depuis 1996, co-créateur et Directeur de l’Innovation de Clever Age, photographe amateur, créateur du jeu HTML5 / SVG « esviji », etc.

Seul au monde (Cast Away)

Robinson Hanks, volleyball ou la vie en FedEx

Publié le

par Nicolas Hoizey,

tagué cinéma et film

et pas commenté

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Chefaillon stressé (par nature et obligation professionnelle) chez Federal Express, Chuck Noland (Tom Hanks) est le seul rescapé (avec quelques paquets FedEx) du crash d’un avion en plein Pacifique. Echoué sur une île déserte, il va alors devoir apprendre à vivre sans tous les gadgets qui simplifient la vie moderne, du briquet au couteau en passant par la gourde, et surtout garder l’espoir de revoir un jour sa fiancée (Helen Hunt) dont il a réussi à sauver une photo ...

Voilà pour le script de Cast Away, il est vrai assez conventionnel.

Ce qui est beaucoup moins conventionnel et hollywoodien, c’est le traitement tout en douceur qu’en fait Robert Zemeckis, bien servi par une interprétation une nouvelle fois épatante de Tom Hanks. Le film prend le temps de montrer le temps qui passe, de laisser le héros redécouvrir les choses à son rythme, et n’essaie pas d’éblouir le spectateur avec des morceaux de bravoure tonitruants.

La solitude du héros est renforcée par la présence d’un compagnon imaginaire que Noland se créé à partir d’un balon de volley. La référence au Vendredi de Robinson Crusoé est claire, mais l’absence d’un compagnon réel renforce l’austérité de la vie solitaire du héros, et évite au film de dériver vers le style "buddy movie" qui aurait été mal venu.

La simplicité formelle de l’apprentissage de la vie est ainsi mise en opposition avec la fureur du naufrage, le plus époustouflant jamais vu, et c’est finalement la nature elle-même qui apportera son secours au héros et lui permettra de retrouver la civilisation après ce qui est finalement l’unique gros morceau de bravoure du film, l’évasion de l’île-prison.

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La dernière partie du film, qui montre le retour de Noland à la civilisation après 4 années d’isolement, achève en fait de l’en éloigner en le montrant plus comme un fantôme que comme un rescapé. Elle montre aussi cruellement que, même si l’amour ne meurt pas avec l’être aimé, "la nature n’aime pas le vide" et trouve toujours un remplacement ...

Petite anecdote, la phrase suivante est lue par le héros sur une carte d’anniversaire rescapée du naufrage : "The most beautiful thing in the world is, of course, the world itself." Voilà, tout est dit.

En bonus, la fiche de IMDB (Internet Movie DataBase) et le DVD en vente chez Amazon.