N� dans la banlieue parisienne d'un p�re qui bricolait dans l'industrie m�dicale, Albert Dupontel arrive un beau jour au cours de th��tre d'Antoine Vitez.

Il veut devenir cin�aste, mais en �tant d'abord acteur � l'image de Cassavetes ou Orson Welles, sans pr�tendre les �galer. Il prend donc contact avec le m�tier par un petit r�le dans Once more de Paul Vecchiali. Ensuite, il donne des coups � Beno�t R�gent dans La bande des quatre de Rivette.

Il compl�te alors ses fins de mois en travaillant comme serveur, d�m�nageur ou cascadeur � l'Op�ra.

Il passe ensuite chez Vitez et Ariane Mnouchkine, et alors qu'il �crit ses r�les, il met au point un petit one-man-show qu'il va jouer un an et demi durant. De la premi�re dans une cave du quartier des Halles, aux derni�res � l'Olympia en 1992, avec des sketchs comme Rambo ou le F1/2, Albert Dupontel assure sa r�putation de comique agressif au rire f�roce.

Il est ainsi remarqu� par Jean-Michel Ribes qui lui propose un second r�le face � Jean Yanne dans Chacun pour toi.

Ensuite, tout � la pr�paration de son arriv�e derri�re la cam�ra, il refuse le r�le pris par Jean Reno dans Les truffes, et un autre dans P�dale douce dont il pr�voyait la r�ussite mais qui ne l'interressait pas. Heureusement pour son porte-monnaie, les producteurs de son spectacle d�cident contre son avis de le sortir en cassette et 200 000 exemplaires sont vendus.

Il accepte ensuite le r�le de Dionnet dans Un h�ros tr�s discret de Jacques Audiard, parce que ce personnage est en avance sur son temps et que c'est salutaire de se servir du cin�ma pour �clairer les travers d'une soci�t�.

Albert Dupontel a pour mod�les Abel Ferrara, Martin Scorsese, Bertrand Blier, parce qu'il aime l'exc�s, le cin�ma comme l'un des derniers lieux de subversion.

C'est pourquoi son premier film , Bernie est une trash-com�die.